Les risques si les huiles terminent dans les égouts sont multiples. À la maison, il peut y avoir un dégagement de mauvaises odeurs. En effet, en refroidissant, les huiles et les graisses se solidifient, bouchant ainsi les canalisations. Il peut s’en suivre un refoulement des égouts au sous-sol. Pour la station d’épuration, les réseaux de collecte peuvent se colmater, entraînant ainsi des surcoûts d’exploitation.

Je stocke mes huiles et graisses de friture usagées dans un récipient et je l’apporte ensuite au centre de valorisation lorsqu’il est plein. Aussi, je mets les bouteilles en verre ou en plastique vides d’huile dans le bac BLEU.

Cela peut paraître étrange, mais, même si la nourriture est biodégradable, lorsqu’elle est jetée dans les toilettes, elle peut se décomposer et former des masses dans la plomberie en refroidissant. Les conséquences qui en découlent chez vous sont le dégagement de mauvaises odeurs et des canalisations bouchées. À la station de traitements des eaux usées, les conséquences qui en découlent sont plutôt une charge polluante supplémentaire à traiter et une augmentation des coûts d’exploitation.

Je récupère mes restes de nourritures dans le bac à compost afin qu’ils soient transformés et valorisés plus tard. Ne nourrissez pas vos w.c., ils ne les digèrent pas!

Oui, même les produits biodégradables ou hydrosolubles mettent énormément de temps pour se dégrader! Alors, lorsque les lingettes & compagnie sont jetées dans les toilettes, elles peuvent avant tout boucher les tuyaux de vos w.c. et causer des dégâts considérables dans votre résidence. Ensuite, rendues dans le réseau d’égout, elles se gorgent de graisses et d’eau et forment des masses visqueuses qui obstruent les tuyaux de pompage de la station de traitement des eaux usées. Tout ceci engendre des problèmes très couteux pour les municipalités et entraîne souvent des conséquences très désastreuses. On peut notamment penser au remplacement hâtif des pompes alors qu’elles coûtent plusieurs milliers de dollars ou encore au débordement des eaux usées dans les rues ou dans les lacs.

Je jette toutes les sortes de lingettes uniquement dans la poubelle à déchets. Une autre solution est de compenser l’utilisation des lingettes par l’utilisation par exemple de linges lavables imbibés de lotion désinfectante.

Les médicaments contiennent divers types de substances dont nous ignorons souvent les origines et les impacts. Bien vrai qu’ils se dissolvent dans le réseau d’égout lorsqu’ils sont jetés dans les toilettes ou dans le lavabo, mais ils ne sont pas totalement dégradés / éliminés dans les systèmes de traitement des eaux usées. Certains médicaments peuvent même contenir des contaminants émergents qui polluent les cours d’eau, nuisant ainsi à la faune et à la flore. Ces contaminants peuvent même atteindre les nappes d’eau souterraine, source d’eau potable.

Je recycle l’emballage dans le bac bleu et j’apporte les médicaments à la pharmacie où il y a un système de tri et d’élimination approprié.

Avec l’émergence des litières agglomérantes, il est commun de constater que plusieurs sites internet proposent de s’en débarrasser dans les toilettes tout simplement. Détrompez-vous, il ne faut surtout pas faire cela. En fait, justement, les crottes de chats sont facilement déshydratées par ce type de litière et ont tendance à durcir. Les w.c. n’étant pas conçus pour ce type de déchets et présentant également des chasses économes en eau, les risques d’obstruction des tuyaux peuvent être accentués.

Pour éviter tout problème avec ma toilette ou ma fosse septique, je me débarrasse de la litière usée et des crottes dans le bac à compost. C’est toutefois important de le faire convenablement: je les mets soit dans un sac compostable ou soit dans du papier journal.

Selon une étude, une protection hygiénique jetée dans les toilettes met environ 500 ans à se dégrader. D’après le groupe environnementaliste Tampaction, une femme portera en moyenne près de 17 000 protections hygiéniques dans sa vie. Bon, vous vous imaginez sans doute ce que les stations d’épuration deviendraient si tout ça devait transiter dans le réseau d’égout via les w.c.. Ainsi, qu’elles soient biodégradables ou non, les tampons, les serviettes et surtout les fameux emballages qui entourent les tampons vont dans la poubelle. En plus de créer des dommages à l’environnement, ils sont la cause de refoulement des égouts dans votre résidence et de risques de contamination pour les travailleurs de la station d’épuration. Également, les dégâts causés par ces protections hygiéniques occasionnent des coûts importants pour les municipalités.

Je jette les tampons & Compagnie dans la poubelle à déchets. Dans les toilettes, on oublie ça, même quand certains fabricants prétendent le contraire.

Les mégots sont remplis d’un nombre sans précédent de produits chimiques (environ 5000, dont 150 hautement toxiques) qui ne sont pas traités dans les stations d’épuration. Donc, lorsqu’ils sont jetés dans les toilettes, ils vont directement dans les cours d’eau sans traitement. De plus, ils peuvent bousiller votre fosse septique. Des recherches ont prouvé qu’un seul mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau et mettre jusqu’à 12 ans pour se dégrader. Également, lorsque les mégots sont jetés par terre dans les rues, avec l’eau de pluie, ils se retrouvent directement dans les cours d’eau, affectant les différents animaux aquatiques et donc la qualité de la pêche.

Pour le moment, en Abitibi-Témiscamingue, il n’existe pas de filière de recyclage des mégots de cigarette. Donc, lorsque je termine de fumer une cigarette, peu importe dans quel lieu je me trouve, je prends le temps de jeter mon mégot dans la poubelle à déchets après l’avoir éteint. Il y va pour la santé de nos précieux lacs.

Un simple geste anodin peut avoir de graves répercussions sur notre environnement. La plupart des diluants renferment de nombreux produits chimiques très nocifs qui ne sont pas bien éliminés dans les stations de traitement biologique. Donc, il ne faut pas jeter l’eau souillée de diluant dans les toilettes ou dans le lavabo. Par contre, certaines peintures peuvent se nettoyer à l’eau, donc il est mieux de le faire dans son lavabo afin que l’eau transite par la station d’épuration plutôt que dans la rue. Si l’eau souillée de diluant se retrouve par terre, elle est directement transportée avec la pluie vers les lacs où on se baigne et pêche des poissons.

Pour les peintures permettant un nettoyage à l’eau, je jette l’eau souillée dans la toilette ou dans le lavabo. Attention, je ne vide pas les restes de peintures dans la toilette. Lors d’utilisation d’un diluant, je rince mes outils dans un récipient que j’apporterai une fois plein au centre de valorisation le plus proche.

Comme les huiles de friture, les toilettes ne digèrent pas non plus les huiles de vidange de moteur, que ce soit d’une voiture, d’un bateau, d’une tondeuse, etc. Je ne jette pas non plus les huiles à moteur dans le caniveau. Sinon, ça va directement dans le lac et je connais maintenant les conséquences.

Il existe une filière de recyclage des huiles de vidange, donc je rapporte mon récipient rempli d’huiles usagées au centre de valorisation le plus proche.

Tous ces produits, à l’exception du « Papier toilette », ne sont pas à mettre dans la toilette. Même s’ils peuvent paraître petits ou biodégradables, ils peuvent engendrer des conséquences désastreuses dans votre maison et aussi à la station d’épuration.

Il existe des filières de recyclage pour les médicaments et pour les peintures. Lorsque je veux me débarrasser d’un déchet et que je ne suis pas certain, je téléphone à ma municipalité pour savoir où diriger mes déchets afin qu’ils soient traités convenablement. Même si le meilleur déchet reste celui que je ne produis pas, il y a une filière pour chaque déchet.

Les pesticides en général sont très néfastes pour la qualité de l’environnement et même pour votre santé. Après l’épandage dans votre jardin, les eaux de pluie les dirigent directement dans les cours d’eau. Il s’en suit soit des intoxications aigües ou chroniques lorsqu’une personne entre en contact avec une eau polluée aux pesticides.

J’utilise les nombreuses méthodes naturelles de désherbage qui existent ou bien, simplement, je fais le travail à la main.

L’utilisation d’un boyau d’arrosage raccordé au robinet d’eau potable conduit au gaspillage de l’or bleu, tant précieux.

Je pense aux économies d’eau potable que je peux faire en utilisant l’eau de pluie récupérée pour arroser mon jardin.