Les milieux humides et hydriques

 

Qu’est-ce que sont les milieux humides et hydriques (MHH)

Il s’agit de lieux d’origine naturelle ou anthropique (construit par l’humain) qui se distinguent par la présence d’eau de façon permanente ou temporaire. La présence d’eau peut être diffuse, occuper un lit ou encore saturer le sol. De plus, l’eau peut être stagnante ou en mouvement. Lorsque l’eau est en mouvement, elle peut s’écouler avec un débit régulier ou intermittent.

Avec cette définition, vous pouvez bien croire qu’il y ait plusieurs types de MHH.

Milieux humides

Les milieux humides sont recouverts d’eau de façon permanente ou temporaire. On les reconnaît à l’une des deux caractéristiques suivantes ;

  • La présence d’une végétation indicatrice de milieux humides, soit adaptées à un sol inondé ;
  • Un sol ayant des caractéristiques démontrant un engorgement d’eau temporaire ou permanent.

Vous trouvez ci-dessous les différents types de milieux humides

 

Milieux hydriques

Les milieux hydriques représentent sur le territoire du bassin versant du Témiscamingue les lacs, les rivières et les ruisseaux. L’eau recouvre les milieux hydriques la majorité du temps. Ils peuvent aussi être temporairement asséchés. Ils sont alors appelés cours d’eau à débit intermittent.

Vous trouvez ci-dessous les différents types de milieux hydriques


Fonctions des MHH

S’il est tellement important de protéger les milieux humides et hydriques, c’est parce qu’ils nous offrent des services essentiels. Vous trouvez ci-dessous une liste des fonctions qu’ils exercent. Selon le type et la localisation, les milieux humides peuvent jouer plusieurs fonctions.

 

FONCTIONS
Réguler le niveau d’eau en permettant la rétention et l’évaporation d’une partie des eaux de précipitation et des eaux de fonte, réduisant ainsi les risques d’inondation et d’érosion et favorisant la recharge de la nappe phréatique
Agit comme un filtre contre la pollution, en agissant comme rempart contre l’érosion et permets la rétention des sédiments, en permettant, entre autres, de prévenir et de réduire la pollution en provenance des eaux de surface et souterraines et l’apport des sédiments provenant des sols
Ralentir le processus de vieillissement des lacs (eutrophisation)
Séquestration du carbone et atténuation des impacts des changements climatiques
Agit comme écrans solaires et des brise-vent naturels en permettant, par le maintien de la végétation, de préserver l’eau d’un réchauffement excessif et de protéger les sols et les cultures des dommages causés par le vent
Maintien de la qualité du paysage en conservant le caractère naturel d’un milieu, ce qui permet une augmentation de la valeur foncière des terrains adjacents et de créer un environnement agréable
Conservation de la diversité biologique en permettant la création et le maintien d’habitats pour l’alimentation, l’abri et la reproduction des espèces vivantes
Fournir des matières premières telles que de la tourbe, l’eau, les poissons, les algues, etc.
Occupe une grande place pour les loisirs, été comme hiver (pêche, embarcation nautique, baignade, observation de la nature, motoneige, pêche sur la glace, patinage, ski de fond)

 

Les MHH du bassin versant du Témiscamingue

Le territoire du bassin versant se divise en deux provinces naturelles.

D’une part les basses-terres de l’Abitibi qui présente un relief relativement plat et sont sols argileux relativement imperméables. Ces caractéristiques font que l’on retrouve une importante superficie de milieux humides et des eaux plutôt turbides. On y trouve une multitude de grandes tourbières, souvent boisées.

La région se distingue également par une très forte densité de castors qui a une influence majeure dans l’aménagement de milieux humides. Ils contribuent à la biodiversité régionale en créant des milieux humides qui représentent des haltes migratoires majeures pour la sauvagine et des habitats de reproduction pour certaines espèces de poissons, tel le grand brochet.

Plus au sud du côté des Laurentides méridionales, la densité de milieux humides forestiers y est moins importante. Les milieux humides sont constitués principalement de tourbières et de marécages, bien qu’on y trouve à l’occasion d’importants marais.

Sur l’ensemble du territoire, on retrouve une multitude de petits milieux humides en milieux forestiers favorables au maintien de la biodiversité.

Cartographie des MHH

Cliquez sur les cartes pour accéder au PDF

 

 


 

 


 

 


 

 


Pressions sur le MHH

Le territoire est riche en MHH toutefois, ils subissent un grand nombre de pressions comme vous pouvez voir ci-dessous.

 

PRESSIONS
Activités minières (exploration, exploitation, transformation, rejets industriels, parcs de résidus), en particulier sur le territoire de la faille de Cadillac
Polluants atmosphériques industriels qui augmentent l’acidité des précipitations et provoquent des chocs acides printaniers dans certains écosystèmes aquatiques dotés de faible capacité tampon
Dégradation et pertes de milieux humides ainsi que des biens et des services qu’ils fournissent
Apports de sédiments dans le cours d’eau issus du mauvais aménagement (Bandes riveraines déficientes, imperméabilité du sol dû usage anthropique du sol)
Apports excessifs de phosphore (agriculture, villégiature) accélérant l’eutrophisation des eaux
Apports polluants des eaux et des écosystèmes et baisse de la productivité et de la diversité des espèces
Prolifération de certaines espèces envahissantes
Barrages hydroélectriques et de retenue provoquant des variations importantes du niveau de l’eau et faisant obstacle à la libre circulation des poissons
Dégradation et pertes de milieux humides ainsi que des biens et des services qu’ils fournissent
Dégradation des berges et des terres hautes adjacentes aux milieux humides autour de certains lacs de villégiature
Dégradation des habitats (drainage, remblayage ou empiétement, pollution, acidification des eaux, augmentation de la turbidité) nuisant à la reproduction et à la survie de certaines espèces de poissons et autres organismes (batraciens, reptiles, oiseaux, insectes), en plus d’affecter l’habitat de nidification et de migration pour la faune aviaire